Freeride au planning
Salut les jeunes !
Comme dans les vraies entreprises, chez Pyrénéance, on a des plannings. J’en ai probablement déjà parlé avec certains d’entre vous, alors on y passera pas la nuit, mais j’ai des problèmes avec ça. En fait, je suis planningophobe. J’ai inventé (je crois) cet adjectif pour qualifier ma sensation désagréable d’être obligé de faire quelque chose. Genre, c’est écrit, c’est dans le planning, t’as pas le choix. Le stress m’envahit : je goutte, tremble, perds mes moyens, et devient irritable, mauvais, con (encore plus que la normale)…bref ça ne va pas.
Donc, même si il y a tout un tas de planning au bureau, moi, je n’en n’ai pas vraiment. Où je veux en venir ? Et bien tout simplement que même s’ils sont fait pour ne pas être tout à fait respectés, je suis un peu hors délais pour trois articles qui étaient planifiés. Promis c’est la dernière fois que j’emploie le mot.
Pour le thème de cet article, on avait pla, heuu, prévu de parler du Freeride. D’expliquer la différence avec la Freerando, de donner notre vision de la discipline pour, vous l’aviez compris, dévier habilement vers la présentation de nos séjours opérés dans les vallées Pyrénéennes. Tout ça, soyons 100% honnêtes, dans l’unique objectif de vous faire cliquer sur le bouton réserver de l’une de nos pages produit. Comme dirait le Doc (pour les connaisseurs) : ce n’est pas sale. C’est sûr, mais c’est pas tout propre non plus !
Ce qui est certain, c’est que c’est pas aussi propre que les chicots de nos amis @Anthamatten et @De le Rue ! Vous l’aviez pas vu venir celle-là ? Parce qu’à la place de vous raconter n’importe quoi sur les plus belles montagnes du monde (Les Pyrénées) que vous viendrez -j’espère- visiter avec nous (pour la pub c’est bon, on passe à autre chose), je m’en vais vous chroniquer le dernier opus, que dis-je la master-piece, de Môsieur Jérôme Tanon : Free Rider.
L’ayant visionné en festival une première fois, c’est avec un deuxième œil sur petit écran que je m’en vais vous raconter le film, en me sortant par une énième biscouette de mes obligations professionnelles. Rien de secret non plus, le deuxième visionnage ayant eu lieu ce matin même au bureau, et en équipe.
En fait, pourquoi vous parler, moi, de Freeride ? Ça ne sonnera jamais aussi bien que la guitare fuzz de Morgen sur les spines quasi verticaux « surfés » par Sam et Victor. Ouais, même Sam, avec ses skis, il surfe. Ces deux là nous emmènent, tel un Van de hippie, singles fins sur le toit, lancé à pleine vitesse sur une piste de Baja California, vers un voyage psychédélique, une route initiatique dans le temple du Freeride. Dans leurs temple, quel temple.
Jérôme Tanon
Victor de Le Rue
Sam Anthamatten
Si le freeride est une secte, voici vos gourous. Si c’est une religion, alors prosternez vous devant vos Dieux.
Ouai j’en fais beaucoup, mais les gars font preuve d’un niveau d’engagement réellement impressionnant. Les POV de Victor littéralement couché dans la neige -alors que parfaitement debout- pour traverser un spine gros comme un train de marchandise vous montrent que c’est carrément pas de la blague. La glisse aussi pure que précise de Sam est une vraie prouesse dans ce dédale de runs aussi incroyables les uns que les autres. Les moments d’ascension, ou de vols en parapente vous prouvent si c’était encore à faire le niveau de maîtrise et la polyvalence de ces gars qui transforment un des endroits les plus inhospitaliers du monde en un Candy Shop en open bar.
Bref, chapeau les artistes.
En parlant d’artiste, comment ne pas saluer la prestation impressionnante de Jérôme Tanon qui signe là une réalisation majuscule. Étant snowboarder, j’avais beaucoup ri devant The Eternal Beauty Of Snowboarding. Aimant les voyages, Zabardast m’avait bien plu. Mais là, entre un montage très soigné, une bande son au goût extrêmement assuré et une french touch teintée d’humour bien trempé, on a un combo génial. Le spot et les personnages aident, mais sans ce story telling fin, empli de sincérité et de sensibilité, jamais le film ne marcherait aussi efficacement.
Que dire de plus ? Passez sur votre belle TV, décapsulez une bouteille, mettez du son et ne répondez plus de rien pendant 35 minutes.
A, juste une dernière chose : MERCI
Crédits photos et vidéos : Jérôme Tanon