Le dilemme de l’Homme heureux
Pas de panique, on va pas passer trois heures d’introspection dans le premier article du premier blog que mon vaillant associé et moi même allons – au moins tenter – d’animer sur ces pages. Comme on dit, on est là pour faire une bonne première impression !
Ça tombe bien, parce que ça va me donner l’occasion de citer du Oscar Wilde, car toi l’internaute tu aimes Oscar Wilde. C’est bateau mais il dit : « la vraie valeur des Hommes réside non dans ce qu’il a, mais dans ce qu’il est ». Il est pas con ce Oscar ! C’est pas con mais c’est le genre de truc à vous plomber l’ambiance en moins de deux. T’as envie de lui répondre, OK, Oscar, mais tu bois quoi là ? C’est la mienne, allez, arrêtes de nous faire chier avec tes conneries !
La valeur des Hommes, Oscar, qu’est ce qu’on s’en cogne ? Hein ? Tu t’es cru dans le dernier numéro de Télérama ou quoi ? T’as vu la gueule de la planète, et tu me parles de valeur ? Ah ça y est je m’énerve, alors qu’on est là pour faire bonne impression ! C’est simple, c’est la première et dernière fois que je citerais du Oscar Wilde. Terminé.
Venons en au fait. Plus que de reconnaître un Homme avec ses valeurs, j’aime à les toiser en écoutant leurs dilemmes. Partir ? Rester ? C’est celui que tu entends le plus chez les quadras et quinquas en pleine crise…mais c’est encore bien trop philosophique et profond pour mon niveau. Désolé !
Quand tu vis dans le Sud-Ouest de la France et que t’as été élevé au grain, non pas que tu ne te poses pas de questions, mais il en est des plus importantes, des plus métaphysiques, des plus primordiales. Une en particulier vient vous tourmenter à l’aube de l’hiver pour ne vous lâcher qu’au milieu du printemps.
Cette question te torture lorsque le soleil rasant à la faible luminosité hivernale se couche dans la mer à travers les montagnes. Elle te torture avant qu’il ne se lève, lorsque ton réveil n’a pas encore sonné. Ce dilemme te rend fou lorsque à la fin d’une solide dépression sur le golfe de Gascogne combinée à un blocage orographique, tu sais qu’il à neigé un gros paquet sur le piémont. Tu sais qu’il a neigé un gros paquet, mais tu sais aussi que la tempête est passée, et que le vent d’ouest va tourner pour se transformer en joli off-shore.
Ce premier jour de beau après cette semaine pourrie est enfin là. Mais le dilemme aussi. Et c’est le dilemme de l’homme heureux. Quelle board charger ce matin ? Dans quelle direction aller ? Enfiler un néoprène ou coller ses peaux de phoques ? Le banc de sable ou viendra s’enrouler la houle bien rangée pour dessiner des barrels parfaits ? Le petit couloir que t’as repéré l’autre jour qui va être en conditions ? Aujourd’hui, c’est Surf, ou Snowboard ?
En attendant que je vous parle de mes cauchemars, j’espère que vous avez le même dilemme que moi ! Soyez heureux, allez rider !
La bise, et à bientôt dans les vagues ou dans la neige !
J-B