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Officiellement humain, officieusement isard : rencontre avec Matthieu Viveau !

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Officiellement humain, officieusement isard : rencontre avec Matthieu Viveau !

J’ai rencontré Matt pour la première fois à la BANZAG 2023. On était alors en vallée d’Ossau, à Artouste, et c’était une belle journée de ride et de franche rigolade comme nous les offre souvent Môsieur Bernes-Heuga lors des évents qu’il organise.

Matt a dû gagner ou presque gagner, mais le plus édifiant résidait dans sa capacité à monter très très vite en haut de la montagne avec un petit mégot de roulée au coin de la bouche… collant à la perfection au style de mes guidos préférés qui vont aller péter 2000m D+ sans forcer avec pour seuls gels nourrissants trois clopes et un demi-litre de thé !

Mon œil expert a alors vite décelé l’isard qui résidait dans ce corps humain, et les quelques binouses qui ont suivi n’ont fait que confirmer la gentillesse et la simplicité décelée plus tôt sur la neige.

On ne s’est depuis pas trop recroisés, il faut dire que le lascar ne traîne pas (toujours) sur les mêmes spots. En tout cas, moi je ne traîne pas sur les mêmes spots que lui, car à part la très médiatisée (pour chez nous) intégrale du cirque de Gavarnie l’hiver dernier, Matt met très régulièrement ses spatules là où c’est plus approprié pour des sabots d’isards que pour un vieux spliteux de mon espèce.

Ouais, Matt est un vrai montagnard, et il est trop cool alors on est ravis qu’il nous ait retourné cette petite interview. Ah, et la prochaine fois que vous voyez une ligne un peu folle là-bas en haut, bien suspendue, envoyez…on transmettra !

Alors Matt, quand es-tu né, ou as-tu grandi, et ou as-tu commencé le ski ?

J’ai grandi dans les Alpes du Sud, en Ubaye, l’autre camp. C’est là que j’ai appris à skier et ai développé la passion pour la montagne. Je suis né en 1984 mais aimerais ne pas le citer, ça commence à faire vieux.

Est-ce que tu pratiquais aussi d’autres sports plus jeune ?

Comme tous les gamins de montagne j’ai touché à beaucoup de sports outdoor, du VTT, du kayak, aussi du snowboard l’hiver et la pêche mais je ne ramenais rien.

En revenant au ski, es-tu passé par la case club, piquets et compét ?

Classique, je suis aussi passé par la case club, compet et combi moulante… Une super école, ça met d’aplomb sur des skis et a créé de super souvenirs !

Qui t’a ensuite montré la voie pour sortir des pistes, comment as-tu « découvert » le freeride ?

Les premières virées hors-piste se sont faites avec les potes du club, du collège et mon petit frère. Dès qu’on avait du temps libre, on allait tailler des bosses ou sauter les cailloux de la station.

Et la pente raide, est-ce une attirance juvénile… ou c’est arrivé avec la maturité ?

J’ai fait mes premières pentes raides durant le lycée et m’étais initié à l’alpinisme aussi à cette même période. Ça me plaisait mais je préférais les trucs avec moins de montées, plus faciles d’accès. Fainéant à l’époque !

Quel est ton rapport aux Pyrénées, quelle singularité trouves-tu à ce massif maintenant que tu es plus Pyrénéen qu’Alpin !?

Haha ! C’est des montagnes différentes, elles ont chacune leur charme. J’apprécie beaucoup le côté préservé ici et la tranquillité. C’est moins la course pour tracer. Et il y a aussi des sommets bien imposants !

Comment naissent tes lignes aujourd’hui ? Plutôt par les visites estivales sur le terrain ou une envie d’aller glisser sur les sommets historiques et mythiques de notre massif ?

L’idée de faire un sommet vient souvent l’hiver lors de sorties en regardant les alentours ou en discutant avec les amis. Ça peut m’arriver d’aller checker ensuite l’été mais la montagne change beaucoup entre les saisons. C’est donc difficile de se faire un avis.

En termes de préparation, est ce que tu suis une routine particulière tant physiquement que techniquement ?

L’été des rando et des courses d’arête pour avoir un peu de technicité et du vide. Je fais aussi un peu de grimpe mais n’ai pas un niveau folichon. Ensuite un peu de fitness.

Revenons à ce truc de l’hiver dernier, et raconte nous comment tu as fini par skier ce cirque de Gavarnie qui est finalement un tantinet plus adapté à la cascade de glace qu’au ski ?

On l’avait repéré il y a longtemps avec Boris Cadeilhan et Jérôme Colombani lors d’une sortie au-dessus de la station. Elle ne s’est pas faite de suite car rarement en condition et dur de tous se motiver. Entretemps la partie supérieure a été skié et ça m’avait un peu énervé lol. Pour moi la ligne est de haut en bas. J’ai fait beaucoup de repérage lors des sorties autour, regardé des topos de cascade de glace qui passe à côté, on est allé au Marboré l’été et je me suis lancé quand c’était bon, solo car je ne voulais pas louper le coche.

Pourquoi seul dans ces trucs ?

C’est souvent faute de trouver du monde dispo au bon moment, les fenêtres sont courtes. Ensuite, ça dégage une sensation très particulière solo que j’apprécie, on sent toute la grandeur de la montagne. Mais à deux ou trois, c’est aussi très sympa, il y a du partage et c’est plus safe.

Ton top 3 des plus belles lignes des Pyrénées ?

La Face Nord du Taillon, une pente soutenue continue, un beau cheminement dans une grosse pyramide. La Cuenta au Pic du Midi, une pente également soutenue mais plus Freeride avec un accès rapide et sur un spot mythique. Et forcément, l’intégrale du Cirque me tient à cœur. Franchement c’était très skiant et super agréable à faire.

Est ce que tu as des projets particuliers cet hiver ou bien ça se fait au feeling en fonction de ta motive ?

J’aimerais beaucoup aller au couloir de Gaube du Vignemale. Julien Colonge y est allé l’an dernier dans de bonnes conditions, Valentin Cazaux l’a aussi déjà fait et un ami me motive pour y aller. C’est une des grosses lignes Pyrénéennes qui fait rêver.

Veux-tu ajouter quelque chose, remercier des gens ?

Je remercie tous les amis qui skient, les partages et échanges font beaucoup. Armada Skis, Piau-Engaly et les futurs partenaires. Et vous bien sûr pour cette ITW.

N’hésitez pas à nous contacter au +33 5 59 53 61 93 ou par mail à info@pyreneance.com pour plus d’informations ou pour créer un séjour sur mesure.

À bientôt !

Jb 

©Photos: Philippe Toupet / Armada France

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