23 avril 2025

La Pyreneance 25 : enfin du ski, encore de la souffrance…

Les 28 et 29 Mars 2025 s’est déroulée la troisième (deuxième officielle) édition de notre raid sportif éponyme. Cette année, l’adaptabilité légendaire qui nous caractérise nous a poussé à exiler les binômes participants à la frontière Basque afin que ces valeureux athlètes puissent découvrir le Barétous et ses célèbres neiges éternelles. Du coup, ça rallongeait un peu le parcours parce-que le principe restait quand même de rejoindre notre hôte d’arrivée aka La Forge Moderne

C’était un profil très solide à travers les vallées du Barétous, d’Aspe et d’Ossau qui attendait les équipes, et le Printemps Pyrénéen ayant décidé de jouer les retardataires, la neige et le froid n’ont pas aidé les organismes. La preuve en est qu’à 20 minutes prés, personne n’est rentré dans la dernière barrière horaire qui permettait de découvrir la dernier partie de l’épreuve.

Une fois cette petite introduction faite, j’ai le plaisir de laisser Esteban, participant pour la deuxième année consécutive. Je lui laisse ici la parole !

« Hell’s Bells, 5h30 quelques restes de l’armagnac de la veille au fond de la gorge. C’est parti. Ski rando.

Arrivée les premiers au sommet de la Pierre saint Martin, bonne cadence, tempête glaciale, visibilité zéro.

Dépeauter et commencer à descendre avec un binôme trop pressé qui va disparaître dans la tempête. Je suis aveugle, je pars en hors-piste et je me perds. Montée d’adrénaline, perdu tout seul à 7h du matin en haut de la montagne, je ne suis pas rassuré du tout. Ça fait un peu flipper.

Sauvé par la trace GPX de la Garmin, je remonte. Je suis tout seul, je redescends jusqu’au refuge avec les derniers coureurs, l’honneur est sauve.

Piperade, omelette, ventreche et café. Le binôme se fait remonter les bretelles par JB pour manque de respect des règles de sécurité: le binôme doit attendre son binôme.

Départ vélo. La nuit glaciale a gelé tous les systèmes mécaniques des vélos. Patxi, le gérant de l’auberge, prépare des seaux d’eau chaude pour dégeler les freins, les amortisseurs et les dérailleur. C’est parti pour une séance de ski vélo sur 10 cm de poudreuse.

Première gamelle dans la descente vers la vallée de notre chère Montanaspe.

Météo dantesque, froid, pluie, vent, grêle; que du bonheur. Descente engagée, deuxième chute spectaculaire de la journée. Pas de casse après un check total du corps.

La modification de parcours pour cause de route fermée nous réunit tous les participants dans le préau de l’église de Osse en Aspe. Il tombe des cordes, c’est le seul endroit abrité. Difficile de recevoir la deuxième trace GPX afin d’atteindre le premier relais, entre Acous et Bedous, il n’y a pas de réseau.

Roulage en troupeau jusqu’à l’arrivée à Escot en bas de Marie-Blanque. Pause chocolat chaud, Pastis Landais et Gin To à volonté.

10 minutes de repos avec accalmie de pluie et c’est reparti pour gravir Marie-Blanque. Le binôme, enfin éduqué, m’attend jusqu’à la disparition de la route..

Plus de route jusqu’au sommet du col, portage de vélo dans un bon spot à trompettes de la mort. Descente rapide jusqu’au ravitaillement au col: txuleta, magret, saucisses abondent sur le grill.

C’est le ventre plein que j’attaque la descente technique et survient la troisième castagne de la journée. Toujours pas de casse physique ni matérielle. Nous sommes enfin dans la vallée d’Ossau.

Nouvelle descente technique dans voie romaine entre pavés lisses et cours d’eau. Certains conseillent de ne pas toucher les freins car la vitesse est la sécurité. Moi je n’ai pas touché la selle avec mon cul, j’ai descendu la voie à pied.

La course déroule jusqu’à la ligne d’arrivée sans autre entrave si ce n’est une nouvelle gamelle dans la gadoue. Mon binôme m’a attendu tout le long. Bilhères, Bielle, Louvy Juzon et Arudy. Nous arrivons ensemble à Buzy.

Nous apprenons malheureusement que la barrière est dépassée et la dernière épreuve de trail urbain à Pau centre ne pourra pas se faire car le train qui devait nous y amener est parti à 15h28. Il est 16h02. C’est dommage mais c’est bien de s’arrêter aussi.

71km et 2300d+.

Pas de gagnant, pas de classement. Des bières et des huitres à Pau avec du vin blanc. Génial. »

Evangile selon Esteban, chapitre 2.5. Amen.

Merci encore à Julien Gassiot, Sébastien Répéto et Coralie Maysounabe pour toute l’aide apportée. Prochain rdv les 27 et 28 Mars 2026…Sauvez la date !